La Société Française d’Illustration Botanique (SFIB) est née le 1er décembre 2011 d’une passion commune pour l’illustration botanique que partagent, à des titres divers, Agathe Haevermans, Vanessa Damianthe, Françoise Derolez et Françoise Pilard-Coppens.
Toutes les quatre, après avoir fait le constat qu’il n’existait pas encore en France d’association de ce type, ont souhaité ajouter leur pierre à l’édifice déjà bien structuré des sociétés anglaise, américaine, hollandaise et australienne, notamment, qui œuvrent depuis de nombreuses années au développement de l’illustration botanique. La Société Française d’Illustration Botanique, association à but non lucratif, se propose donc de promouvoir et de revaloriser la grande tradition de l’illustration botanique française, qu’elle soit naturaliste ou scientifique, ancienne ou actuelle. C’est dans cet esprit qu’elle entend mettre en place et développer un réseau dense d’artistes et d’amateurs spécialisés en dessin botanique. |
Diverses actions de communication, des expositions, des visites, des cours, l’édition de beaux livres contribueront à populariser cet art auprès du grand public. La Société offrira parallèlement aux artistes, qu’ils soient professionnels ou amateurs, la possibilité de s’exprimer pleinement à travers différentes techniques traditionnelles de dessin ou de peinture, de se faire ainsi davantage connaître et de contribuer, du même coup, au rayonnement de cette discipline si particulière.
Au moment où ces lignes sont écrites, la SFIB totalise 39 membres actifs, sans compter ses membres bienfaiteurs.
« Nous sommes d’ailleurs très fiers, dit Agathe Haevermans, présidente de la Société, de compter dans nos rangs en tant que membres d’honneur deux artistes célèbres, Anita Walsmit Sachs-Jansen, de l’Herbier national de Leyde (Pays-Bas) et Jenny Phillips, de Melbourne (Australie) toutes deux médaillées d’or ».
Retour sur l’Histoire
L’histoire du dessin botanique s’articule au cours des siècles sous le double signe de l’Art et de la Science.
C’est à partir du Moyen Âge et surtout à la Renaissance, lorsque les moines cultivent dans des carrés de terre surélevés les plantes médicinales qui composent leurs jardins de simples, que se développe l’intérêt pour le végétal et ses vertus.
Dans un esprit scientifique, tout d’abord, les moines décrivent minutieusement par écrit cette pharmacopée très vite complétée par des illustrations. Ces planches et ces ouvrages, largement diffusés dans toute l’Europe par la gravure et l’imprimerie, engendrent alors un réel engouement pour le dessin botanique.
Plus tard, aux XVIIe et XVIIIe siècles, tandis que les grandes expéditions scientifiques font découvrir à notre vieille Europe des plantes exotiques et tropicales, les planches botaniques se font toujours plus complètes et détaillées. De grands artistes comme Nicolas Robert (1614-1685), Claude Aubriet (1665-1742), Madeleine-Françoise Basseporte (1701-1780), Gérard van de Spaëdonck ((1746-1822), Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) et son frère Henri-Joseph (1766-1852), pour n’en citer que quelques-uns, réalisent pour le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris de véritables œuvres d’art qui constituent aujourd’hui le fleuron de ses collections.
Aujourd’hui encore, contrairement à d’autres sujets naturalistes, la photographie seule ne suffit pas à décrire scientifiquement les végétaux.
Pour donner l’information la plus exhaustive possible sur la plante étudiée, il faut avoir recours à ce volet particulier de l’illustration botanique qu’est le dessin scientifique. Élaboré à partir de schémas, le dessin scientifique permet, en effet, d’afficher avec une précision rigoureuse tous les détails d’une plante qu’une photographie, même de très grande qualité, ne pourra mettre en évidence.
C’est la raison, sans doute, qui fait que cette discipline a perduré dans toutes les institutions scientifiques botaniques comme le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
Parallèlement, on peut noter dans l’histoire de l’art une présence quasiment continue du motif végétal aussi bien dans le domaine de l’architecture que de la peinture : la présence des feuilles d’acanthe sur les chapiteaux antiques ou les représentations de motifs floraux sous la forme de bouquets ou de décors n’ont cessé de jalonner l’histoire de la peinture.
Riche de toute cette histoire, l’illustration botanique ne semblait plus aujourd’hui, pourtant, en faveur auprès du grand public. La Société Française d’Illustration Botanique s’est donc donné comme mission prioritaire de rendre à cette discipline toutes ses lettres de noblesse. C’est ce défi qu’elle entend relever avec vous.
Pour rejoindre la Société Française d’Illustration Botanique, vous pouvez vous rendre à la page « Devenir membre » située en haut à droite de notre site Internet, ou bien dans la page « Membres » du menu. Vous trouverez toutes nos coordonnées à la page « Contact ».